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Décembre 2019

Que penser des protéines animales ?

Filet de saumon

Bien que cette newsletter me trottait depuis un petit moment dans la tête, je dois bien avouer que j’étais un peu empruntée à l’idée de l’écrire. C’est parti ! Je me lance… au risque d’aller à l’encontre de la tendance actuelle.

De quoi parle t-on quand on évoque les protéines animales ?

 

Les protéines animales sont contenues dans la viande, le poisson, les oeufs, les fruits de mer et les produits laitiers. Ces aliments, une fois digérés, vont apporter des nutriments, appelés acides aminés. Et selon le Dr Luc Bodin (1), les protéines «... sont le constituant principal des cellules... Elles sont la matière première des êtres vivants ».

 

Nous sommes avant tout des omnivores. Les protéines animales, sont donc nécessaires au fonctionnement de notre organisme. Pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres, les acides aminés sont le carburant de notre foie. Alors, certes, s’il n’y a aucun voire peu d’apport protéique animal, la fabuleuse machine qu’est le corps humain, va compenser et faire fonctionner notre foie (corps) autrement. Mais attention, les compensations vont un jour ou l’autre entrainer des dysfonctionnements (carences, fatigue, hypothyroïdie, etc…).

 

Les protéines animales contribuent, entre autre : 

  • à faire fonctionner notre foie correctement,

  • au renouvellement cellulaire,

  • à la cicatrisation, 

  • à la croissance,

  • au bon fonctionnement des muscles,

De nouveau, tout est question d’équilibre…

Justice

Aujourd’hui, il est coutume de manger plusieurs apports protéiques lors d’un seul repas :

  • entrée : charcuterie ou terrine de poisson, ou autre...

  • plat principal : une viande ou un poisson ou des fruits de mer ou des oeufs ; le tout associé à des légumes et/ou des féculents.

  • fromage.

  • et un dessert à base d’oeufs et/ou de lait.

Pas besoin d’être Naturopathe pour se rendre compte que l’apport protéique est beaucoup trop important. Sans compter que le mélange de différentes protéines contribue à une digestion plus lourde et donc plus difficile.

Dans l’idéal, voici ce que je préconise :

 

  • 1 seule source de protéine par repas, en quantité raisonnable. Donc, de la viande (rouge ou blanche) OU du poisson (saumon, sardines, harengs, carrelet, cabillaud…) OU des oeufs OU des fruits de mer OU plus rarement du fromage et/ou yaourts (qui ne sont pas essentiels à notre organisme : voir Newsletter "Que faut-il penser des produits laitiers ?"),

  • 2 apports protéiques par jour (sur 2 repas différents). Le problème des acides aminés est que l’on ne les stocke pas. Donc si vous espérez compenser un repas pauvre en protéines en en mangeant plus au repas suivant, cela s’avèrera inutile voire même néfaste pour votre santé,

  • Variez au maximum. Diminuez votre consommation de viande au bénéfice des autres protéines !

  • Les hypertendus doivent limiter leur consommation de protéines animales. Je leur conseille toujours 2 prises par jour mais en quantité réduite.

  • Achetez des produits de qualité. La traçabilité est meilleure chez un boucher, un poissonnier, etc… que dans les supermarchés (même bio). Vous éviterez ainsi, les produits industriels souvent chargés en antibiotiques, pesticides, métaux lourds, additifs ou autres,…

oeufs cuisine

Bon à savoir : l’apport de protéines le matin est de bon augure. Je vous laisse relire ma newsletter précédente intitulée : « Comment bien démarrer la journée ? » pour plus de précisions à ce sujet.

Et le lien avec le cancer ?

 

Il semblerait que les protéines animales, et plus particulièrement les viandes, aient un lien direct avec certains cancers. Certes, on a remarqué que la consommation de viande a augmenté de manière exponentielle avec l’accroissement du nombre de cancers. Comme expliqué ci-avant, notre consommation de protéines sur un seul repas a effectivement explosé, et c’est bien là un facteur à risque. 

 

Cependant, j'aimerais souligner qu’en parallèle, il y a également eu une nette augmentation de la consommation d’alcool, de tabac, de produits laitiers, de fast food, de pesticides, de sodas, de sucre, de grignotage, de produits raffinés, de sel, d’additifs, et j’en passe… Et évidemment certaines de ces substances sont présentes dans la viande de mauvaise qualité.

 

Par ailleurs, nous pouvons aussi constater une dégradation de l’hygiène de vie : peu ou trop de sommeil, stress permanent, plus d'activités intellectuelles et moins d'exercices physiques, plus de pollution atmosphérique, trop de temps passé devant les écrans, etc...

 

Bref, sachant tout cela, peut-on réellement incriminer, de manière aussi intraitable, les protéines animales quant à l’augmentation des cancers ?

Je reste persuadée qu’un régime végétarien convient à un certain nombre d’entre nous, si ce dernier est bien mené. Néanmoins, au regard de l’évolution de notre alimentation (voir tableau ci-dessous (2), actuellement, les cellules de l’être humain sont plus « programmées » pour consommer des protéines animales que pour en être restreint.

Hominides.com.PNG

Peut-être que, au fur et à mesure, à travers une évolution progressive, le corps humain pourrait s'habituer à des modifications alimentaires telles que se passer de protéines animales. Mais pour l’instant, et selon moi, il est bien trop tôt pour des changements aussi radicaux...

A votre bien-être !

Carole Claeys

Sources

Robert MASSON : "Diététique de l’expérience"

(1) Dr Luc BODIN : "Mieux lire et comprendre vos analyses biologiques" p.172

(2) https://www.hominides.com/html/dossiers/alimentation-prehistoire-nutrition-prehistorique.php

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